Sciences
de Gestion
Spécialité
: GESTION ET FINANCE
Classe
de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la
Gestion
I.
PRESENTATION GENERALE
Les
objectifs du programme
Le
système d’information, dans ses
finalités Gestion et Finance, permet la construction d’une
représentation de l’entreprise
par l’identification,
l’évaluation, le classement et l’enregistrement de transactions. Il
permet de
fournir des informations
pertinentes au regard
des besoins des différents utilisateurs afin d’analyser la situation
financière
de l’entreprise et de préparer les décisions de gestion quel qu’en soit
le
niveau.
Il
comporte des dimensions humaines,
techniques et organisationnelles. Son étude est nécessaire afin de comprendre
comment l’information
financière et de gestion est produite, comment elle circule, est
stockée et
mise à disposition
des utilisateurs.
Le
programme privilégie l’usage de
cette information dans l’analyse de la situation financière de
l’entreprise et
de quelques
décisions de
gestion et non une approche par la technique comptable qui pourra être
développée ultérieurement
par les élèves, en fonction de leur poursuite d’études. Des situations
simples
suffisent à poser les principes, à donner du sens. En revanche, il est
essentiel que les élèves puissent bien identifier les mécanismes mis en
œuvre entre une cause, issue d’une
transaction, et ses conséquences pour l’entreprise. À cet égard, les simulations,
les jeux de gestion
sont des moyens particulièrement adaptés pour effectuer des
comparaisons entre
des résultats
obtenus selon
les décisions prises ou pour analyser les conséquences d’une décision.
L’objet
d’étude est l’entreprise
en éludant toutes les
spécificités liées à des réglementations propres à des secteurs
particuliers.
Le choix de PME-PMI doit être
privilégié
afin d’éviter les situations complexes inhérentes à la grande
entreprise et
plus encore au groupe et
par souci
de pouvoir mettre à disposition des élèves l’information suffisante
pour
produire une analyse pertinente.
En
fonction des contextes et des besoins, les élèves
doivent être mis en situation d’utiliser des extraits de la réglementation
en vigueur.
Le
programme de spécialité « Gestion et finance » poursuit trois grandes
catégories d’objectifs :
-
des objectifs liés au projet de
formation de l’élève. Cet enseignement doit apporter aux élèves un
regard
analytique et
raisonné
sur les problèmes de gestion des entreprises. Il vise aussi à les
préparer à la
poursuite d’étude dans les domaines
de la
comptabilité, de la finance et de la gestion tant en termes de
motivation que
de compétences disciplinaires
et méthodologiques
;
-
des objectifs liés à la spécialité
visant la construction des notions essentielles de ce champ des
sciences de
gestion. L’étude
de
chacun des thèmes est conduite à partir de situations contextualisées
de
gestion favorisant la mise en activité
des élèves et mobilise de
façon significative les outils informatiques. Afin de privilégier le
sens et
l'étude des grands principes, les documents comptables utilisés seront
nécessairement simplifiés ;
-
des objectifs liés à la mise en
place d’une démarche technologique. Ces programmes ne cherchent pas l’exhaustivité.
À partir d’un choix
réduit d’objets d’étude, on cherche à privilégier la logique et la
cohérence
dans la construction
notionnelle, l’approfondissement dans la compréhension des mécanismes
étudiés,
la qualité de l’argumentation
dans l’analyse.
Les
principes fondateurs de la conception
du programme
Le
programme de spécialité « Gestion et finance » de la
classe de terminale, se place dans la continuité du travail conduit en classe de première. Il prend
appui sur
les enseignements de « Sciences de gestion » et de « Management » de cette classe,
notamment par
leurs apports en matière de lecture conceptuelle des organisations et
des problématiques qu’elles rencontrent.
La
dimension technologique de la formation est aussi très présente, sous
plusieurs
formes :
-
par
l’approche intégrative des concepts, des méthodes et de leur mise en
œuvre
concrète pour comprendre le fonctionnement des entreprises ;
-
par le
recours récurrent aux technologies de l’information et de la
communication ;
-
par l’utilisation, autant que de besoin, de simulations
de gestion permettant d’articuler notions et objets d’étude, l’objet
donnant du sens aux notions et les notions
permettant de structurer l’analyse de l’objet.
Le
recours au projet permet une mobilisation et une responsabilisation
accrues des
élèves, ainsi que l’ouverture vers les autres enseignements.
3.
L’architecture du programme
Ce
programme est construit autour de trois thèmes (entre parenthèses :
pourcentage
indicatif du poids du thème en temps par rapport à l’ensemble) :
-
construire une image de l’entreprise (40%) ;
-
analyser la situation financière de l’entreprise (30%) ;
-
accompagner la prise de décision (30%).
Le
programme laisse au professeur le
choix de la construction de son itinéraire en articulant les
apprentissages, autant
qu’il le jugera nécessaire, autour de points de
convergence notionnels issus d’un ou plusieurs thèmes. Cette liberté porte sur les choix
didactiques, la mise
en relation des thèmes, l’ordre dans lequel seront étudiées les questions,
le choix des outils et des supports, le choix et la mobilisation des
situations
de gestion utilisées. Notons toutefois
que
le thème « construire une image de l’entreprise » apparaît comme un
préalable à
l’étude des deux suivants dans la mesure où il présente la
construction
du système d’information dans ses finalités financière et de gestion
avant
d’envisager l’utilisation de l’information susceptible d’être traitée
ou
restituée pour analyser l’équilibre financier ou la prise de décision
de
gestion.
Au-delà
des compétences liées à chacune des questions du
programme, les activités proposées aux élèves seront prolongées
dans le cadre de l’accompagnement personnalisé.
II.
PROGRAMME
Pour
chaque thème, le programme est constitué d’une introduction résumant la
problématique générale du thème et d’un tableau en trois colonnes :
-
la colonne de gauche comporte des
« Questions de gestion » qui permettent d’aborder les notions à partir
des problèmes
de gestion qui peuvent se
poser. Il ne s’agit pas de prétendre vouloir apporter une réponse
exhaustive à
la question
mais plutôt d’orienter, de donner du
sens et donc de circonscrire les notions à étudier ;
-
la
colonne centrale « Notions » résumant les principales notions à
construire ;
-
la colonne de droite « Contexte et finalités de l’étude
» définissant le contexte didactique des notions et les objectifs d’apprentissage
pour les élèves. Le cas échéant, quelques
repères ou limites complémentaires sont précisés.
THÈME
1 – Construire une image de l’entreprise
Le
système d’information financier est une des modalités de représentation
de l’entreprise. Pour satisfaire les diverses finalités
de ce système d’information et faciliter les échanges avec la variété
des partenaires concernés (banques, État, fournisseurs, clients,
salariés, actionnaires, ...), il est nécessaire de fixer des règles et
des conventions de construction
et de lecture afin d’aboutir à un langage commun.
En
classe de première,
les élèves ont été sensibilisés aux notions de flux et de stocks afin
de comprendre le fonctionnement
de l’organisation.
Il
s’agit ici de montrer comment le système d’information comptable permet
leur enregistrement afin de construire une image
fidèle de la vie de l’entreprise. Après la mise en place des notions de
base de la construction du système d’information
financier, celles-ci sont appliquées à deux processus fondamentaux de
la vie des entreprises, l’un relevant du cycle d’exploitation
et l’autre du cycle d’investissement-financement.
La
logique des traitements automatisés et leur impact sur l’organisation
des entreprises sont notamment appréhendés par
l’utilisation de progiciels et la simulation de situations comptables.
L’intérêt du contrôle de l'information et des procédures est mis en
évidence à cette occasion.
|
Questions
de gestion
|
Notions
|
Contexte
et finalités de l’étude
|
T1.1 Pourquoi
construire une image
financière ?
|
Place
et rôle de l’information financière
dans les processus de
l’entreprise
Les
besoins d’information financière
des parties prenantes
|
Les
finalités du système d’information d’une entreprise
sont multiples : en interne, il est à la base de décisions de gestion
(opérationnelles, tactiques ou
stratégiques) et sert aussi de mémoire à l’organisation ; en externe, il
fournit des éléments de preuve
dans le cadre des échanges marchands et les éléments nécessaires à la
détermination des impôts
; il permet également d’alimenter des bases d’information.
À
partir de documents commerciaux ou financiers, émis
ou reçus par l’entreprise, l’élève doit être capable
:
-
d’identifier les informations pertinentes au regard des
besoins exprimés par les parties prenantes.
|
T1.2 Comment
faciliter l’échange
d’informations financières
?
|
Cadre
comptable Image
fidèle
|
Pour
permettre des échanges rapides et fiables entre l’entreprise et les
parties prenantes, la production d’informations financières et de
gestion repose sur des règles et des conventions (normalisation). Ces
règles et conventions s’inscrivent dans un périmètre donné et doivent
évoluer dans le temps pour s’adapter aux caractéristiques de
l’environnement technologique et économique.
À
partir d’extraits de la réglementation et d’une documentation
générale ou technique, l’élève doit être
capable :
-
d’énoncer les principaux enjeux de la normalisation financière.
|
T1.3 Comment
traduire l’activité ?
|
La
partie double, le compte, le
journal
Le
processus achat/vente de biens et services
: du contact fournisseur/client au règlement
Le
processus d’investissement-financement : acquisition d’une
immobilisation financée partiellement ou totalement à l’aide d’un
emprunt bancaire ; cession d’une immobilisation
|
La
tenue des comptes en partie simple (logique budgétaire) se heurte à de
nombreuses limites et doit être dépassée pour une tenue en partie
double (logique d’engagement). En effet, seule la partie double peut
prendre en compte la réalité du fonctionnement des entreprises et
notamment les délais de paiement (créances-dettes).
À
la suite de la présentation du principe de la partie double, il s’agit
d’analyser deux processus fondamentaux et identitaires de l’activité de
l’entreprise :
-
le processus achat-vente, caractéristique du cycle d’exploitation de
toute entreprise. La comptabilisation se limite aux : factures de doit
(avec des frais de transport, des réductions commerciales mais sans
avances et acomptes) ; factures d’avoir sur retour de biens ;
règlements au comptant et à crédit (sans évoquer les effets de
commerce) ;
-
le processus d’investissement se limite à l’acquisition et à la cession
d’immobilisations corporelles.
Au
cours de l’analyse de ces processus, il est essentiel d’intégrer le
mécanisme de la TVA étudié en classe de première (sans établir la
déclaration).
À
partir d’un événement
déclencheur ou d’un document
caractéristique d’un processus de gestion au
sein d’une entreprise, éventuellement complété par
des extraits de la réglementation, l’élève doit être
capable :
-
de
décrire le processus en recensant et en exploitant les
informations et les documents utiles ;
-
d’analyser des flux monétaires et physiques et les évènements
associés ;
-
d’appliquer le mécanisme de la TVA tout au long du
processus ;
-
d’évaluer le coût d’entrée d’un bien ou d’un service ;
-
d’élaborer le plan
d’amortissement d’une immobilisation selon une approche
économique ;
-
d’analyser le tableau d’amortissement d’un emprunt ;
-
d’effectuer les enregistrements comptables nécessaires.
|
| Le
plan de comptes : catégories de comptes, codification et adaptation à l’organisation
L’articulation
des documents comptables : pièces justificatives, journaux, grand
livre, balances, documents de synthèse Les étapes :
-
acquisition et exploitation de l’information ;
-
contrôles ;
-
conservation de l’information en
fonction de son intérêt et des
obligations légales
|
L’entreprise
adopte les modalités de traitements qui répondent
à ses caractéristiques organisationnelles et
à ses besoins d’information en respectant le cadre réglementaire
édicté au niveau national.
À
partir de situations d’entreprises, l’élève doit être
capable
:
-
de justifier le plan de comptes en fonction du contexte propre à
l'entreprise ;
-
de décrire la structuration des traitements et les apports
de l’automatisation ;
-
de repérer les "passages obligés" (les documents, les étapes, les contrôles) du traitement de l’information comptable et les relations entre les différentes étapes ;
-
de justifier un enregistrement par la pièce comptable ad hoc ;
-
d’exploiter les sources d’information pour en retirer l’information
nécessaire pour répondre à des besoins identifiés ;
-
de repérer l’impact des enregistrements comptables sur le compte de
résultat et le bilan ;
-
d’appliquer une procédure de contrôle (lettrage, rapprochement
d’états).
|
T1.4 Comment
organiser les traitements
pour répondre aux
besoins de l’entreprise ?
|
T1.5 Qu’apporte l'environnement technologique
au traitement
de l’information financière?
|
Organisation
des activités au
sein
du système d’information
comptable
Progiciel de gestion comptable, progiciel de gestion intégré (PGI)
Sécurité
des traitements, techniques de
sauvegarde
|
Il
s’agit d’appliquer au domaine financier et de gestion, les notions
étudiées dans le thème «information et intelligence collective » du
programme de sciences de gestion de première.
L'étude
se limite à des observations et analyses de processus dans diverses
entreprises, avec les outils informatiques spécialisés (progiciels
spécialisés, PGI).
Elle porte notamment sur l'enrichissement de la base de données, les
évènements et les chemins comptables afin de montrer comment le PGI
répond au besoin d’automatisation et d’intégration.
À
partir d’un contexte d’entreprise décrivant une organisation des
activités données, l’élève doit être capable :
-
d’analyser la répartition des missions de production, de contrôle,
d’analyse et de conseil au niveau d’une entreprise ;
-
d’identifier les types de droits d’accès et autorisations ;
-
d’analyser un circuit simple de validation.
À
partir d’une situation d'entreprise réelle ou didactisée, de
l’utilisation effective d’un progiciel dans le cadre du traitement d'un
processus et dans un environnement technologique donné, l'élève doit
être capable :
-
de dégager les fonctionnalités principales du progiciel utilisé ;
-
d’analyser le schéma fonctionnel de l'environnement technologique ;
-
de produire des états relatifs au processus proposé (balance, bilan,
compte de résultat), en adéquation avec
les besoins du destinataire ;
-
de repérer les enjeux de sécurité liés aux sauvegardes ;
-
d'apprécier les apports des choix technologiques dans la sécurité des
traitements.
|
THÈME
2 – Analyser la situation de l’entreprise
Un
des objectifs de la production des états financiers est de fournir
périodiquement aux décideurs internes et partenaires
externes une image financière synthétique et représentative de
l’entreprise pour répondre aux contraintes légales
mais aussi aux impératifs de gestion : il est donc nécessaire d’arrêter
régulièrement les comptes.
Les
comptes annuels doivent être établis avec régularité et sincérité à
partir de principes permanents qui permettent la
comparaison dans le temps et dans l’espace.
L’information
financière issue des états de synthèse, complétée éventuellement de
données économiques et comptables
d’origine interne ou externe, permet de porter un jugement sur la santé
financière de l’entreprise.
Dans
ce cadre, deux angles d’analyse sont retenus :
-
celui de la rentabilité
(économique et financière) ;
-
celui de l’équilibre
financier.
L’élaboration
des documents de synthèse et l’analyse de la situation financière sont
notamment appréhendées par l’utilisation de progiciels et la simulation
de situations comptables.
|
Questions
de gestion
|
Notions
|
Contexte
et finalités de l’étude
|
T2.1 Comment
synthétiser fidèlement
l’image de l’entreprise
?
|
Exercice
comptable Inventaire
|
Le
découpage de l’activité en périodes conduit à déterminer le
résultat dégagé au cours d’une période donnée et à dresser
un état de la situation patrimoniale de l’entreprise à la
fin de cette période.
La
clôture des comptes à la fin de l’exercice comptable nécessite
de faire un inventaire physique des actifs et des passifs
de l’entreprise et d’opérer un rapprochement entre les éléments
figurant dans les comptes et les éléments issus de l’inventaire.
L’élève
doit être capable :
-
de justifier le découpage de l’activité en périodes et l’inventaire.
|
Les
principes comptables
:
-
principe de prudence
-
principe d’indépendance des
exercices
-
principe de continuité de l’exploitation
-
principe de permanence des
méthodes L’évaluation et les traitements
à la clôture de l’exercice :
-
des stocks
-
des charges et des produits
-
d’amortissements économiques
-
des dépréciations des actifs
-
d’une cession d’une immobilisation
corporelle amortissable.
Les
documents annuels de
synthèse en système de
base : compte de résultat,
bilan et annexe
|
Pour
atteindre l’objectif fondamental d’image fidèle, il convient de
respecter des principes pour évaluer les éléments constitutifs du
patrimoine de l’entreprise à la date d’arrêté des comptes et pour
passer d’un
exercice comptable à l’autre.
Cela
conduit à enregistrer des opérations d’ajustement des comptes
avant d’établir une représentation de la situation financière
de l’entreprise au travers du compte de résultat et du bilan.
L’annexe
qui accompagne ces deux documents permet de préciser
la composition de certains postes et les évolutions significatives
intervenues sur la présentation des comptes depuis le précédent
exercice.
À
partir d’un contexte d’étude construit à partir de
documents produits
au sein d’une entreprise et en se référant aux principes
comptables concernés, l’élève doit être capable
:
-
d’exploiter les tableaux des immobilisations,
des amortissements, des dépréciations
fournis dans l’annexe afin d’y repérer les informations complémentaires permettant d’expliciter les postes figurant au
bilan et au compte de résultat ;
-
d’évaluer et d’enregistrer, à la clôture de l’exercice, les
stocks
de marchandises, d’approvisionnements et de biens finis sur la base du
coût moyen pondéré ;
-
de régulariser et d’enregistrer les charges et les produits revenant à l’exercice : charges à
payer, produits à recevoir, charges et produits constatés
d’avance ;
-
d’établir et d’enregistrer les dotations aux amortissements
d’une immobilisation corporelle ;
-
d’enregistrer la cession d’une immobilisation corporelle ;
-
de déterminer et d’enregistrer la dépréciation d’un actif (terrain,
stock et créances) ;
-
d’analyser l’incidence des opérations d’inventaire sur le compte
de résultat et le bilan ;
-
d’indiquer le processus de clôture et d’ouverture d’un exercice.
|
T2.2 Qu’est-ce
qu’une entreprise performante
?
|
Analyse
de la profitabilité :
-
excédent brut d’exploitation
(EBE), résultat
d’exploitation
(RE),
résultat courant avant
impôt (RCAI)
-
capacité d’autofinancement
(CAF)
Analyse
de la rentabilité :
rentabilité
économique, rentabilité
financière, effet de
levier
Affectation
du résultat :
réserves
obligatoires et facultatives,
distribution de
bénéfices, report à nouveau
|
Analyser
la profitabilité consiste à cerner la capacité de l’entreprise à
dégager un résultat (EBE, résultat d’exploitation ou résultat courant
avant impôt) ou une ressource (CAF) par son activité.
Analyser
la rentabilité consiste à évaluer le niveau de rémunération des
capitaux engagés dans l’activité (capitaux investis d’un point de vue
économique, capitaux propres d’un point de vue financier).
Le
rapprochement entre la rentabilité économique et la rentabilité
financière permet, sans établir de formules de calcul, de mettre en
exergue un effet de levier.
L’étude
de l’affectation du résultat, et en particulier le niveau de
distribution de bénéfices, met en évidence la contrainte qui pèse sur
le manager de ne pas négliger le point de vue du propriétaire, non
seulement sur le plan de la rentabilité financière mais également sur
le plan de la distribution de bénéfices.
À
partir d’un contexte d’entreprise comportant les documents de synthèse
et des éléments de comparaisons temporelles et sectorielles, l’élève
doit être capable :
-
de déterminer VA, EBE, RE, RCAI, CAF ;
-
de conduire une analyse de la performance de l’activité à
l’aide d’indicateurs de profitabilité et de rentabilité en
effectuant des comparaisons dans le temps et dans l’espace
;
-
d’apprécier les effets d’une hausse des charges, d’une nouvelle
activité ou d’une baisse de l’activité sur la performance de
l’entreprise ;
-
d’établir un lien entre l’endettement et la rentabilité financière
(effet de levier, sans le calculer) ;
-
de présenter l’affectation du résultat.
|
T2.3 Pourquoi
la structure financière
de l’entreprise
doit-t-elle être
équilibrée ?
|
Le
bilan fonctionnel
Analyse
des cycles d’exploitation, d’investissement
et de financement :
-
fonds de roulement net global (FRNG), besoin en fonds de roulement
(BFR) et trésorerie nette
-
ratios du cycle d’exploitation (rotation des stocks, des créances clients et des dettes fournisseurs)
Ratio
d’indépendance financière Ratio de capacité de remboursement
|
Analyser
la structure financière consiste à porter un jugement
sur
la situation de l’entreprise et ses possibilités de
développement
à travers l’étude de ses cycles d’exploitation, d’investissement et de financement. Dans la mesure du possible, l’analyse se fait sur la
base de comparaisons dans
le
temps et dans l’espace (données sectorielles, pratiques
nationales...).
Le
bilan fonctionnel est le support de cette analyse. Par mesure
de simplification les valeurs mobilières de placement
sont
rattachées à la trésorerie ; le BFR n’est pas décomposé entre
BFRE et BFRHE. La notion de concours bancaires courants
est abordée pour illustrer la trésorerie passive.
L’approche
par les ratios permet de compléter l’analyse des grandes
masses et des soldes.
À
partir d’un contexte d’entreprise comportant les documents de
synthèse et des éléments de comparaisons temporelles et
sectorielles,
l’élève doit être capable :
-de construire le bilan fonctionnel ; -d’évaluer l’impact de la variation du niveau d’activité d’une part et des délais d’autre part sur le niveau du BFR ; -de calculer différents ratios (ratios du cycle d’exploitation, d’indépendance financière, de capacité de remboursement), à partir de formules données ; -d’analyser les conséquences de la variation du FR et du BFR sur le niveau de la trésorerie au regard du type d’activité ; -de formuler des recommandations pour une amélioration de la structure financière (proposition d’actions sur le FR et le BFR) ; -d’apprécier le niveau d’indépendance financière de l’entreprise vis-à-vis des organismes prêteurs ; -d’apprécier la capacité de remboursement de l’entreprise ; -de formuler une analyse globale sur la situation financière de l’entreprise. |
|
|
|
|
THÈME
3 – Accompagner la prise de décision
L’analyse
de la situation financière de l’entreprise met en évidence les besoins
de financement des cycles d’investissement
et d’exploitation. Le choix des modes de financement et du niveau
d’activité relève de décisions d’arbitrages
visant à assurer l’équilibre de la structure financière sur le long
terme d’une part et l’équilibre de la trésorerie sur le court
terme d’autre part.
L’analyse
de la formation des coûts dans le cadre d’activités données d’une
entreprise permet d’aider à la prise de décision dans des situations
telles que :
-
la réorganisation des activités de l’entreprise ;
-
l’acceptation d’une
commande supplémentaire.
Le
recours au tableur permet de faciliter la présentation et la
comparaison des différentes possibilités de financement ou
de calcul de coûts.
|
Questions
de gestion
|
Notions
|
Contexte
et finalités de l’étude
|
|
T3.1 Faut-il
s’endetter ?
|
Les
financements internes :
autofinancement,
apports personnels des associés en compte courant.
Les
financements externes : emprunt bancaire, augmentation de capital.
|
L’étude
de
la structure financière a montré le lien entre ressources durables et emplois stables
: les investissements doivent
être financés par des ressources à long terme. La nature des
ressources qui vont être mobilisées est déterminée en prenant en compte différents
critères : les performances passées et prévues de l’entreprise, le
poids et le pouvoir de négociation
des actionnaires, le niveau d’endettement et la capacité de négociation de l’entreprise
avec les institutions financières,
les conditions d’emprunt. La simulation rend compte des conséquences de choix en
termes de structure de financement sur le résultat de
l’entreprise et sa rentabilité.
À
partir d’une situation d'entreprise réelle ou didactisée,
l’élève doit
être capable :
-
de repérer les différents modes de
financement mobilisables ;
-
d’identifier les paramètres qui vont influencer l’arbitrage entre modes
de financement à long terme ;
-
de comprendre les enjeux de cet arbitrage en fonction de la situation
de l’entreprise et de sa stratégie.
|
T3.2 Comment
gérer la trésorerie
pour faire face
à ses engagements
?
|
Le
budget de trésorerie
Les
modalités d’équilibrage :
actions sur le BFR, recours aux concours bancaires et aux
comptes courants d’associés, cessions de valeurs mobilières de placement
Compte
de résultat prévisionnel
et bilan prévisionnel
|
Dans
la continuité du programme de première relatif à l’analyse
prévisionnelle et au budget, le programme de terminale s’attache à
montrer comment l’entreprise peut éviter la situation de cessation de
paiement.
À
partir d’une situation donnée, d’informations contextuelles
et d’un
logiciel de simulation, l’élève doit être capable :
-
d’identifier les difficultés de paiement auxquelles une entreprise peut être confrontée et les
besoins de financement à court terme ;
-
de recenser les solutions d’équilibrage du budget de trésorerie adaptées à la
situation donnée ;
-
d’élaborer et de commenter un compte de résultat prévisionnel et un bilan prévisionnel.
|
T3.3 Qu’apporte
l’analyse
des
coûts à la prise de
décision
?
|
Coût
complet : charges directes, charges indirectes
Coût
partiel : charges variables, charges fixes.
|
Dans
le prolongement de la notion de coût abordé en première, il s’agit de présenter deux
approches différentes de détermination des coûts pour montrer
leurs intérêts et limites dans l’aide à la prise de décision.
À
partir d’une situation de réorganisation des activités
d’une entreprise,
le calcul des coûts étant fourni, l’élève doit être capable
:
-
d’identifier l’objet du calcul de coût (produit, commande, structure)
;
-
d’analyser la formation des coûts présentés ;
-
d’apprécier l’impact des modifications envisagées.
À
partir d’une opportunité de prise de commande supplémentaire, le contexte initial
étant fourni, l’élève doit être capable :
-
d’identifier les charges fixes et les charges variables ;
-
de mesurer l’impact de la commande supplémentaire sur le résultat
de l’entreprise.
|
|